Le voyage au cœur de la ville.

Un pied à peine posé dans le restaurant, on comprend, avant même les premières bouchées. Le Sao tient sa promesse envers la cuisine thaï dans une tenue sans bavure, avec un service précis et souriant, une déco imparable qui collectionne les ambiances, ici plus intimes, et là pour de plus grandes tablées.

Bien souvent, dans certains endroits, le seul cadre suffit. Une belle parure et c’est emballé, l’audience existe. Ici, au Sao, c’est aussi et surtout à table que les points se marquent. Par la qualité de ses cocktails, pour bien débuter, comme un hublot, un décollage. Et ensuite, d’atterrir presque amoureusement dans la carte de la cheffe Sao Bankrathok et y choisir en entrées, les magnifiques Tod man pla (ces beignets de poisson au curry rouge, sertis d’herbes thai et “sweet” sauce au concombre), les Kwio krob (des raviolis frits farcis aux porc cacahuètes et sauce au miel) et en plats les Khung plameuk pad katiem (des scampis et calamars sautés au wok soulignés de sauce à l’ail) et bien entendu l’Assiette "découverte" aux 4 currys.

Mentions spéciales pour les jolies suggestions permanentes et bien entendu la charrette de soupes du vendredi midi, un bol à composer selon l’envie en trois types de nouilles accompagnées d’émincé de bœuf, de poulet, de porc mariné, ou de de boulettes de poisson et légumes.

L’endroit vit fort et bien, animé qu’il est par un plaisir qui ne s’impose pas que dans l’assiette ; il se lit aussi sur les visages, qu’il soit vécu au bord de la cuisine ouverte, dans les autres atmosphères de la salle, aussi en terrasse par beaux jours.

Si le critère essentiel d’un restaurant est l’envie d’y retourner, le Sao a passé l’examen haut la main. Addiction promise.

LD