Aroy mak*

Entrer chez Wan, c’est être pris par l’endroit, comme pris par la main et transporté là-bas et se retrouver dans une ruelle de Bangkok. Ruelle tant le lieu qui abrite le Wan reçoit sa lumière de tout en haut, dessinant un chemin, un jour qui trace un couloir avec, d’un côté le bar et la cuisine ouverte et de l’autre un décor, comme posé sur un joli carrelage ; là des boiseries, des luminaires en osier pour souligner l’origine et l’image apaisante d’un bouddha bienveillant. Juste pour nous permettre de comprendre l’âme de l’endroit avant même que n’arrivent les premiers plats.

Ce restaurant thaï tient sa promesse dans une vraie tenue, un service impeccable et souriant, et une cuisine de belle volée : c’est là précisément que le Wan commence à se révéler ; au travers d’une carte riche qui nous promène dès les cocktails, aussi dans les entrées (signatures ou pas), soupes et salades, riz et nouilles, plats sautés et plats signature, currys.

Originaire de la région d’Isaan, au nord-est de la Thaïlande, la cheffe Wan a été bercée depuis sa tendre enfance par la culture et la cuisine thaïlandaise et c’est au travers de trésors siamois qu’elle nous emmène : Tod Talay Plameuk (Friture de languette de calamar panée, accompagnées d’une sauce citron vert, ail et piment), Preao Khung (Gambas royales nappées d’une sauce à la pâte de piment et d’un condiment de concombre, gingembre, citronnelle et noix de cajou), Sua Rong Hai (Bœuf servi bleu, accompagné d’une sauce dont la légende raconte qu’elle fit pleurer le tigre). On aimé la fraîcheur des produits, la justesse des cuissons et aussi la vivacité et le percutant des magnifiques jus et sauces de la cheffe Wan.

Il est plutôt rare de rencontrer une adresse qui fait des promesses, les signe et les réalise. Dès la première rencontre, l’inconnu s’est vite dissipé et l’adresse s’inscrit désormais dans nos tables préférées.

Aroy mak !... C'est délicieux en langue thaï.

LD