La Barrière de Transinne
Ce moment où le paysage bascule, quand la forêt s’ouvre.
La Barrière de Transinne est un lieu cardinal. De sa région, de nos Ardennes, de notre pays. Il y a dans cette clairière, conquérante et dormante à la fois, une horde de sentiments majeurs ; aussi une sorte de tumulte sourd, un théâtre unique, de ceux qui créent les légendes.
Quoi de plus tranquille et apaisant que ces longues travées de bois, quoi de plus sauvage que ce décor. Si ls dimension tellurique s’arme d’un caractère entier, puissant, habité au possible ; le coeur n’est pas de pierre pour autant, car s’il est un pays hospitalier, il est bien ici.
Le contraste se fait marquant entre le tempérament de cette nature et l’âme profonde de la grande et belle Auberge qu’est aujourd’hui la Barrière de Transinne.
Née en 1856, faisant de ce croisement de chemins transperçant la forêt une orée sublime. D’abord propriété de cultivateurs, elle devint en 1900 une pension de famille, quatre générations durant menée par la famille Jacquet-Dubois, le lieu vivra d’enfants en petits-enfants pour en faire une adresse de renom.
Aujourd’hui, Romuald Blyweert et Céline Doumont oeuvrent à la tête de cette belle maison. Jeunes professionnels passionnés et confirmés, et par leur volonté et par leurs passages dans de belles maisons wallonnes, dans un décor où les tablées respirent, ils proposent une gastronomie nette, en phase avec la nature et son époque : Oeuf parfait, Céleri rave fondant, carottes, chou de Bruxelles, Saumon mi-cuit, tomates, oignons, persil, radis pickles, Croquette de pieds de porc, spaghetti courgettes, poivrons, ail pour débuter. Les plats goûteux et prodigues révèlent la promesse de Romuald et Céline : Pêche du jour, fenouil, tomate, olives, Caille rôtie et son foie gras, patate douce, chou rouge, brocoli, artichaut, Sole, garniture du potager, Ris de veau, légumes de saison, crémeux de pomme de terre, xérès pour suivre. Meringue, citron, myrtille, Panna cotta fromagère, champignons, aubergines, mange-tout, chou-fleur ou Mûre autour de la pêche pour clore.
Un service emmené de main de maître par l’excellent Frédéric D'Orchimont, maître d’hôtel alerte, de grande classe et de noble lignée. L’homme sait à la fois jouer les équilibristes érudits, revenir à ses bases et raconter la belle nature de l’endroit. C’est rare, et précieux.
Une belle maison à découvrir, déguster à loger. Et s'imprégner de ses saisons : parfois faites de brumes fraîches, de givres toniques, de tiédeurs moelleuses ou de douces chaleurs. Et se laisser vivre.
LD
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