Guide Michelin 2025 : Où tomberont les étoiles ?

27 avril 2025

Ce lundi 28 avril, le guide rouge présentera le palmarès de son édition 2025. Nos pronos, avec une ribambelle de points d’interrogation en fond d’écran. Opacité de l’institution pneumatique et collection de diversions obligent. Et l’aube d’une nouvelle direction à la ligne éditoriale encore illisible.

Comme chaque année à l’approche de sa grand-messe, le microcosme de la gastronomie trépigne malgré lui et patiente à coup de pronostics. Entre sons de cloche et bruits de couloirs, entre souhaits subjectifs et ressentis objectifs, nous nous sommes adonné au sport favori du jour.

Année particulière puisqu’elle acte la succession de Werner Loens, Directeur du guide Michelin Benelux depuis une vingtaine d’années. Ce n’est pas anodin. Son successeur, dont l’anonymat est absolu, imprimera-t-il le guide de sa patte dès cette année ou suivra-t-il le chemin tracé ?

Et donc…

3 étoiles

Au niveau d’un potentiel nouveau restaurant trois étoiles, les bruits de l’an dernier augurent l’arrivée d’un nouveau 3 macarons, comme une sérénade. Ça tournoie (allegro ma non troppo) autour d’Anvers, le Hertog Jan at Botanic et le Nuance de Thierry Theys. On parle beaucoup du Colette de Thijs Vervloet à Westerlo. Mais aussi du Bozar de Karen Torosyan à Bruxelles.

2 étoiles

Au rayon des deux macarons, nous répétons nos ressentis avec le Coq aux Champs de Christophe Pauly à Soheit-Tinlot (Province de Liège) et ¡Toma! de Thomas Troupin à Liège.

A Bruxelles, on adorerait voir récompensée d’une deuxième étoile la magnifique cuisine transalpine de Giovanni Bruno au Senzanome. Il se dit parfois que si Giovanni était installé dans la botte, il aurait au moins deux stelle accrochées à sa façade. Á la Villa in the Sky, Alexandre Dionisio n’a rien perdu de son caractère, et sa cuisine non plus ; nombre d’échos sont unanimes.

En Flandre, le OAK de Marcelo Ballardin (Gand) semble prêt.

1 étoile

Et c’est là que le fameux « si un tel l’a, un tel doit l’avoir » prend toute sa coquine amplitude ; paraphrasant à lui seul la pile d’incompréhensions que génère Bibendum. Dans la lignée de ce raisonnement, parmi les adresses que l’on imagine recevoir l’astre rouge, on citera sans hésiter une seconde, le Bistrot Blaise de François-Xavier Simon (Marche-en-Famenne). Regardons dès lors aussi vers le Primitif (Gedinne), Les Gribaumonts (Mons), L’Air de Rien (Esneux).
Nous pensons aussi Basile à Bovesse. Où, dans le chalet de belle campagne qu’il quittera bientôt, la cuisine de Basile Dewulf poursuit son ascension, sertie d’une carte de vins impressionnante pour une maison aussi jeune. Et au Beau Rivage by Curtis (Dave, Namur), où certains codes permettraient à Michelin de se retrouver.

Du côté de la capitale, parmi les noms qui reviennent avec insistance, on donnera Quartz (Ixelles), Eliane de Kobe Desramaults et le Palais Royal de David Martin dans l’hôtel Corinthia (Bruxelles). Et un jour, le guide rouge viendra peut-ête lire la grande cuisine classique (à lire en lettres majuscules) de François-Xavier Lambory au Stirwen (Quartier Euopéen Bruxelles).

Étoiles vertes

Pour les connaître et plus qu’apprécier leur démarche entière et leur travail sincère, on pense à Stéphane Diffels à L’Air de Rien à Esneux (photo) et Nicolas Septon chez Sophie et Nicolas à Comblain-la-Tour. Aussi le Coprin d’Adrien Cunnac à Herbeumont.
Et beaucoup à Olivier De Vriendt au Rizom à Boussu, qui, plus qu’étrangement, n’apparaît nulle part au guide et ne se voit même pas cité. Interpellant, incompréhensible, voire consternant.

Un séisme au Grand-Duché de Luxembourg ?

C’est l’un des premiers bruits, et l’un des plus réjouissants, déjà doté de deux macarons, Ma Langue Sourit de Cyril Molard, pourrait grimper d’un lustre.
René Mathieu, qui a désormais lové sa grande cuisine végétale au Fields et Archibald De Prince, son ancien second à la Distillerie, pourraient se retrouver étoilés. Á moins que le Maître ne surpasse l’élève ?

La nouvelle « philosophie » du Michelin

Impulsée en France ces dernières années, elle se lisait en deux axes marqués dans un seul événement. On dégomme une institution et on l’annonce une dizaine de jours avant la cérémonie. Buzz garanti mais pas vraiment applicable en nos contrées. Et de plus, le guide papier n’existe plus chez nous, contrairement à nos voisins.
Une institution se verra-t-elle sanctionnée cette année ?… Les bruits courent sur Bruxelles.

Comme chaque année, nous aurons aussi les surprises, parfois énormes, que le guide rouge sort de son cabas ; des étoiles qui s’engrangent accompagnées d’une certaine stupéfaction parfois prè de chez vous.
Qui cette année ?

Verdict ce lundi en fin de matinée. Á suivre sur nos médias.

LD – Eating.be