Restaurateurs : Des réponses à vos questions

16 mars 2020

MISE A JOUR DU LUNDI 16 MARS 2020, 11 HEURES 15

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Depuis la fermeture de vos établissements, nombreuses sont les interrogations.

Que va-t-on devenir ? Comment va-t-on faire ? Avec le personnel ? Avec la banque ? Les crédits ? Le tout dans un contexte kafkaïen et une nébuleuse totale.

Nous relayons les informations publiées par Philippe Limbourg, et la complicité de personnes informées de très près, qui synthétisent ci-dessous la situation et les informations qui sont entre-temps connues par rapport à ce que vous pouvez/ne pouvez pas faire et ce que à quoi vous avez déjà droit de manière certaine et, aussi, ce à quoi vous aurez sans doute droit en fonction des discussions notamment de ce lundi.

Les règles

Les cafés, bars, discothèques et restaurants doivent rester fermés jusqu’au 03 avril inclus.

Pour les Hôtels :

Les hôtels restent ouverts sauf leur éventuel restaurant ;

Le petit déjeuner peut être servi s’il est lié à l’activité hôtelière, uniquement en chambre désormais.

Le room service peut continuer à être autorisé. Il est donc permis de servir à manger à partir du moment où les clients déjeunent ou dinent isolés dans leur chambre.

Les wellness et centres de soins des hôtels doivent être fermés. Certains petits espaces de sport pouvant par contre demeurer accessibles.

La livraison à domicile et le drive-in sont permis ;

Le Take away et la vente à emporter sont autorisés ( mais attention au fait de vérifier si c’est autorisé dans vos statuts et dans votre cas par l’Afsca notamment). Il est en outre recommandé de veiller à ce qu’il y ait une distance/un espace suffisant entre les clients lors de leur commande.

MISE A JOUR 16 MARS : Pour répondre à la question de bon nombre d’entre vous, c’est officiel, même si vous faite du take way, vous avez droit au chômage pour force majeure !

Par ailleurs, les prestations de chefs à domicile semblent encore tolérées mais toujours avec de fortes recommandations quant à la distance entre participants et à la non-concentration de personnes en un lieu confiné. Il n’y a, à ce jour du moins, aucune interdiction officielle de cette activité. Evidemment on en appellera au bon sens et, non, un événement privé de 20 personnes avec un chef à domicile n’est pas autorisé.

S’agissant des aides :

Chomage

Recours au chômage pour force majeure facilité et justifié par le coronavirus pour l’ensemble de votre personnel sans délai d’attente plus long que 2 à 3 jours. Pour en savoir plus, la page de l’Onem vous indique comment faire. Sachez en outre que les allocations de chômage temporaire tant pour raisons économiques que pour force majeure – seront majorées et passeront de 65 à 70 % pour une période de trois mois. L’objectif de la mesure est de limiter la perte de revenus subie par les salariés touchés.

Taxes et cotisations réduites et/ou étalées dans le temps

Plusieurs mesures concrètes vous permettant de payer en plusieurs fois voire de ne pas devoir payer tout ou partie de certains montants liés aux cotisations sociales, précomptes et autres impôts ou TVA sont prévues mais encore en discussion. Seule confirmation à ce jour, le paiement des cotisations sociales des deux premiers trimestres pourra être reporté d’un an et devra dont être effectué début 2021.

Et ma banque ?

Des contacts vont également être pris avec Febelfin ( pour faire simple, l’association des banques) afin que ses membres envisagent des mesures d’assouplissement en cas de retards de paiements de crédit et, surtout, évitent de mettre sur liste rouge ou qualifient de mauvais payeurs, des entrepreneurs de l’Horeca en cas de difficultés de paiements d’emprunts hypothécaires et autres prêts et crédits durant cette période et celle qui va lui suivre.

La tête sous l’eau ?

Il serait également hautement apprécié que des entreprises telles qu’Interbrew, Nestlé, San Pellegrino ou autres, ayant « aidé » certains restaurateurs moyennant un engagement de quotas d’achats et de consommations annuels, soient relativement souples et revoient au cas par cas à la baisse les exigences en fin d’année afin d’éviter de mettre la tête du restaurateur encore un peu plus sous….l’eau.

Pour les indépendants ?

S’agissant des restaurateurs qui sont en personne physique à titre principal, ils pourront, bénéficier du droit passerelle au motif de cessation forcée d’activités, dès que cette cessation dure plus d’une semaine (ce qui est le cas ici). Le montant de l’aide financière s’élève à 1.266,37 euros par mois en cas de non-charge de famille et 1.582,46 euros par mois en cas de charge de famille. Attention que cette mesure, étant donné qu’elle concerne le restaurateur lui-même, ne s’applique dès lors que le restaurateur n’exerce plus aucune activité pendant la période couverte. Pas de take away possible ici donc. Ici aussi, le paiement des cotisations sociales peut être reporté à début 2021 sur simple demande à votre secrétariat social.

Voilà ce que je peux vous dire avec certitude ce jour, avec des informations vérifiées et validées par la Fédération Horeca Wallonie (merci Thierry Neyens). Certaines mesures régionales concernant la Flandre et Bruxelles seront sans doute différentes mais à ce stade, je ne peux prétendre à éclairer tout le monde de manière certaine là-dessus. Bon courage quoi qu’il en soit et…prenez soin de vos proches, et pour une fois de vous….en attendant.

Merci à Philippe Limbourg, Thierry Neyens et David Debin qui ont permis de mettre ces informations à jour au fur et à mesure.