Son job ? Goûteur pour les émissions culinaires

7 novembre 2015

media_xll_8134379

Avant de s’inviter dans la bouche des chefs renommés, la nourriture préparée par les candidats passe chez des goûteurs. L’un d’entre eux a accepté de raconter son expérience au site Munchies.
N’importe quel fan de Top Chef s’est déjà senti frustré ne pas pouvoir déguster les réalisations des candidats. Mais ce que les téléspectateurs ignorent souvent, c’est qu’avant d’être jugés par les chefs, les plats font un premier arrêt chez des goûteurs professionnels. L’un d’entre eux a accepté de se confier sous couvert d’anonymat à Munchies, le site de Vice dédié à la nourriture. « Avant que des grands chefs comme Gordon Ramsey ou Jean-François Piège ne s’envoient dans le gosier des belles lampées de bouffe bien cuisinée, la nourriture doit avoir été contrôlée et approuvée par une machine à goûter infaillible: ma bouche », indique le jeune homme. Ce dernier s’occupe aussi des castings, c’est lui qui choisit les candidats avant que les émissions ne soient enregistrées. Vu le nombre de personnes intéressées par ces concours, une présélection est nécessaire.

Un job pas si facile que ça

S’il est facile de s’imaginer que le goûteur exerce un job de rêve, la réalité est cependant légèrement différente. « Je risque l’accident de travail sur chaque tournage, l’intoxication alimentaire est un vrai risque professionnel pour moi », raconte le spécialiste. « Nous autres goûteurs pour les shows télé, on aime bien jouer avec le feu. On s’amuse par exemple à faire des pierre-feuille-ciseaux pour savoir qui va devoir se taper les huîtres crues qui ont tourné ». Il indique par ailleurs que les sélections des candidats sont de vraies épreuves d’endurance pour lui. Les goûteurs doivent passer de nombreuses heures à tester les différents plats proposés, et cela même si leur estomac ne suit pas. Le jeune homme affirme qu’il était prêt à tout pour garder ce travail et avoue qu’il lui arrivait de se faire vomir deux fois par jour.

Dans son témoignage, il explique aussi que les candidats sont parfois agressifs lorsqu’une remarque négative leur est adressée: « Très vite, j’ai compris qu’il ne fallait jamais vraiment dire à un cuisinier professionnel ce que l’on pensait de son plat. Particulièrement si je l’avais trouvé mauvais ou raté ». Il ajoute même que des policiers sont présents sur le plateau pour que la situation ne dégénère pas. « Mais malgré toutes ces péripéties, c’est vraiment un rêve qui se réalise », confie le gastronome. « Quand je demande aux candidats ce qui les passionne dans le fait de cuisiner, la réponse qui revient toujours, c’est: ‘Le bonheur de voir le visage des autres quand ils goûtent quelque chose que l’on a créé' ».

Source Munchies via 7sur7.be