Un restaurant pour devenir photographe culinaire

8 juin 2015

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Le Foodporn. Il y a ceux qui sont pour, et ceux qui sont contre. Le Foodporn c’est cette manie qu’ont certains clients de restaurant de prendre en photo immanquablement tous les plats qu’ils commandent. Une scène devenue que trop habituelle des tables des brasseries et restaurant qui n’épargne aucun établissement du plus simple au plus haut de gamme. Alors que la pratique énerve certains chefs, un restaurant israélien vient de lancer un concept sur cette pratique : les plats commandés sont servis dans des assiettes conçues spécialement pour que les clients puissent photographier avec leur smartphone leurs plats sous toutes les coutures.

La tendance ne date pas d’hier au point que en 2013, un canular avait été publié sur le web intitulé « Prendre vos plats en photo au restaurant : l’addition risque d’être salée » ? Si légalement rien ne peut vous empêcher de vous adonner à la pratique, certains chefs ont pris des mesures pour faire connaître leur point de vue. A l’instar du chef étoilé Gilles Goujon (L’Auberge du Vieux Puits à Fonjoncouse) ou d’Alexandre Gauthier (La Grenouillère à La Madelaine-sous-Montreuil) qui a affiché un appareil photo barré sur son menu. D’autres y voient l’opportunité de se faire connaître comme le mentionnait à l’époque David Toutain (Restaurant David Toutain à Paris) dans un article du Monde, pour qui « Il faut vivre avec son temps. Je pense que les réseaux sociaux m’ont aidé au début et m’aident toujours. ». Car le devenir de ces photos finalement est de se retrouver sur les réseaux sociaux. Selon une infographie de Share This datant d’octobre 2013, 18 % des contenus épinglés sur Pinterest ont trait à la cuisine avec des mots-clés comme « #instafood », « #pornfood » et « foodporn ». Vous l’aurez compris, le Foodporn divise la profession.

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A Tel Aviv, le restaurant Catit and Carmel Winery a fait le choix de pousser l’activité de Foodgraphy (photos culinaires) à son paroxysme en servant ses plats dans des assiettes conçues spécialement pour faciliter la prise de vue avec un Smartphone. Les clients peuvent alors choisir entre deux modèles d’assiette, toutes les deux incurvées pour permettre à la fois de poser votre téléphone il faut et de donner aux photographies l’arrière plan qu’il faut: « The Limbo » et « The 360 » qui, comme son nom l’indique permet même une rotation du plat facilitant ainsi les reprises videos. Et au prix de 155 dollars l’heure (environ 142 euros), les clients bénéficient des conseils d’un photographe professionnel. La photographie culinaire étant un art qui n’est pas donné à tout le monde ! Les clients sont évidemment invités à poster leurs clichés sur les réseaux sociaux en mentionnant le hashtag #FDGR, en référence au nom de ce projet innovant.