Le grand retour de la discrétion en cuisine

7 janvier 2014

Source LeVifWeekEnd.be
A l’heure où tout le monde ramène sa fraise sur les réseaux sociaux, il est difficile pour les chefs de ne pas succomber à la tentation de l’ubiquité et de l’autopromotion. Bonne nouvelle pour ceux qui résistent : l’époque est en train de leur tendre les bras.


© Reuters

En 2013, une série d’ouvrages est venue rappeler les vertus de la réserve. Leurs titres ? La discrétion ou l’art de disparaître de Pierre Zaoui, La force des introvertis : de l’avantage d’être sage dans un monde survolté de Laurie Hawkes ou encore La force des discrets de Susan Cain. Soit, trois signatures différentes pour un propos commun invitant à ne pas ajouter sa pierre à l’obscénité exhibitionniste ambiante dont Facebook incarne sans doute le volet le plus tonitruant.

Cette attitude consistant à ne pas aboyer avec la meute et à ne pas être sur tous les fronts, Zaoui la définit à merveille : « Se faire discret, c’est résister à la caméra de surveillance de l’époque, c’est vivre une expérience politique, une disponibilité urbaine et démocratique. Pour le dire en termes discrets, c’est laisser « un peu de place aux autres et au monde » ».

Si cette attitude de retrait porte ses fruits dans la vie de tous les jours, il semblerait qu’elle fasse également sens en cuisine. En témoigne le récent palmarès Michelin qui a déroulé le tapis rouge aux discrets, du moins à trois d’entre eux. Avec un second macaron dans la poche, Christophe Hardiquest (Bon Bon) est un magnifique prototype de chef qui refuse la dispersion. L’homme ne se permet de quitter son restaurant de Woluwe-Saint-Pierre, qui est également sa maison, que lorsque celui-ci est fermé.

Autre personnalité à avoir été sacrée, Stéphanie Thunus

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