L'eau minérale est la meilleure…

11 mai 2009

L’eau en bouteille est la seule à offrir au consommateur une pureté originelle inégalable, a clamé vendredi la Fédération royale de l’Industrie des Eaux et des Boissons (FIEB) qui représente les producteurs d’eau minérale en Belgique.

Protégées de toute pollution et de toute impureté, les eaux en bouteille ont également une composition minérale constante. Leur production est en outre respectueuse de l’environnement, les producteurs déployant des efforts constants pour protéger et perpétuer les sources, ont indiqué les représentants du secteur.

Diabolisation
Après la campagne lancée récemment par un distributeur d’eau du robinet pour en promouvoir sa consommation, le secteur de l’eau minérale à décider de contre-attaquer, s’estimant victime de « diabolisation » et de « critiques injustifiées. »

« Le consommateur doit être libre de choisir son eau préférée sans être montré du doigt », estime Nadia Lapage, secrétaire générale de la FIEB. « L’eau minérale et l’eau du robinet sont deux types d’eau totalement différents qui peuvent être complémentaires. Nous souhaitons attirer l’attention du consommateur sur cette réalité et mettre fin à la confusion semée par certaines campagnes de communication destructrices. »

Composition exacte
L’eau minérale et l’eau de source sont, selon les représentants du secteur, les seules eaux dont le consommateur connaît la composition minérale chimique exacte. Une composition constante dans le temps, qui n’offre donc aucune mauvaise surprise.

Contrairement à l’eau du robinet, l’eau minérale et l’eau de source ne subissent, de plus, aucun traitement chimique et bactériologique pour être rendues potables. L’eau minérale et l’eau de source sont en effet, par définition, prélevées directement à la source, parfois à plusieurs centaines de mètres de profondeur, et sont naturellement pure et potable.

La provenance de l’eau du robinet est quant à elle variable, et doit être traitée chimiquement et microbiologiquement pour la rendre conforme aux normes de potabilité. Bien qu’étant en deçà du seuil légal, on y trouve en outre de nombreux résidus de polluants (pesticide, médicament et plomb) ainsi que du chlore, utilisé dans le processus de traitement de l’eau.

Question de choix
Les représentants du secteur et les experts en toxicologie présents ont toutefois reconnu vendredi que le présence de ces résidus ne présentait aucun danger particulier pour le consommateur lambda.

« En réalité, il s’agit d’une question de choix. On peut choisir entre une eau dont on connaît la composition et une eau dont la composition est inconnue », a indiqué un expert mandaté par la FIEB. Le secteur de l’eau minérale entend également couper court aux soupçons de nuisance pour l’environnement.

« Nous déployons des efforts constants pour préserver les sources et les gérer de manière durable », poursuit Nadia Lapage. « En ce qui concerne les emballages, leur poids a sans cesse diminué avec le temps. Une bouteille en PVC pesait plus de 56 grammes en 1971 alors qu’une bouteille en PET recyclé n’en pèse plus que 34 aujourd’hui. »

Concurrence
Président de la FIEB, Marc du Bois a déploré une chute du marché de l’ordre de 5% ces dernières années. Une situation due selon lui à la fois au discours diabolisant à l’égard de l’eau en bouteille et à la tendance croissante, dans la population belge, de faire ses achats à l’étranger.

« Beaucoup de Belges n’ont pas besoin de parcourir de nombreux kilomètres pour faire leurs achats dans une enseigne française, néerlandaise ou luxembourgeoise où le prix de l’eau en bouteille est bien moins cher », indique Marc du Bois, faisant allusion aux taxes d’emballage qui pénalisent selon lui au final, le secteur et les pouvoirs publics. (belga)