Faux avis sur internet, des agences de RP publient de faux avis

18 mars 2016

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En Angleterre, on estime que les avis en ligne influencent le marché de la vente sur le web pour des montants atteignant environ 23 milliards de £ (soit environ 29,7 milliards de dollars), via toutes les dépenses de consommation notées par les internautes sur des sites comme TripAdvisor ou Amazon. Touchant nombre de secteurs sont comme la restauration, l’hotellerie, le numérique, l’électro-ménager, les automobiles, l’édition, la nourriture, etc.

Dernièrement une agence de marketing et de Relations Publiques a été rappelée à l’ordre et même condamnée pour avoir posté plus de 800 faux commentaires positifs sur les produits de 86 petites entreprises qui étaient leurs clients (concessionnaires automobiles, mécaniciens, jardiniers…). Ils avaient ciblé 26 sites internet différents qui diffusent des avis de clients.

Une autre pratique qui devient courante : rémunérer des tiers pour la diffusion de faux avis dans le but évident d’influencer les consommateurs à choisir un produit plutôt qu’un autre. Ces agences d’e-réputation pratiquent également ces méthodes chez où l’on considère que 77 % de la population est influencée par les avis sur le net. Déjà en 2012, une enquête du magazine français L’Obs avait estimé que le coût pour diffuser environ 1000 faux avis s’élevait à environ 2000 à 2500 euros.

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L’autorité de la concurrence et des marchés en Angleterre (CMA) prend le problème très au sérieux, et désire même accentuer la surveillance, d’autant que les experts estiment que la moitié des Anglais se réfèrent aux avis sur internet avant de déclencher un achat.

Le CMA a même édité un guide destiné aux entreprises de marketing et de relations publiques qui précise les règles à respecter, les incitant à améliorer leurs pratiques, sachant que diffuser de faux avis, c’est tromper le consommateur, fausser la concurrence et que les entreprises doivent respecter une certaine éthique (sic).

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On rappelle que dernièrement, en France, une internaute a été condamnée par les tribunaux à une amende de plus de 5000 euros pour avoir publié une fausse critique de restaurant. L’an dernier, aux États-Unis, Yelp a poursuivi une entreprise qui aurait vendu des faux avis positifs aux restaurants. Une étude de 2013 réalisée par la Harvard Business School avait indiqué que dans la région de Boston on estimait à au moins 16 % des commentaires de restaurants sur Yelp étaient des faux.

Source AFP