Les produits bio font un carton en Belgique, mais qui les consomme le plus ?

13 avril 2016

Les produits issus de l’agriculture biologique sont de plus en plus consommés en Belgique mais, au quotidien, ils peinent encore à convaincre toutes les couches de la population. Ils sont populaires surtout chez les personnes isolées ou dans les familles au portefeuille fourni, ressort-il d’un rapport sur l’agriculture biologique publié par l’administration flamande.

Les Belges ont consacré l’an dernier 514 millions d’euros à l’achat de produits bio (en ce compris non alimentaires), soit une hausse considérable de 18% par rapport à 2014, a calculé le bureau d’étude GfK. C’est le plus grand bond en un an: la différence était de seulement +4% entre 2013 et 2014.

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La proportion de ménages belges touchés par le bio reste stable, à 88%. La hausse des dépenses s’explique donc par une fréquence d’achat plus élevée.

Toutefois, seuls 9% des ménages achètent des produits bio toutes les semaines. Si l’on s’intéresse aux dépenses en produits bio alimentaires uniquement, la hausse s’élève également à 18%, à comparer à une croissance d’à peine 1,1% bio et non bio confondus.

Bruxelles est de loin la Région dans laquelle cette augmentation est la plus notable (+47%, contre +11% en Flandre et +18% en Wallonie).

En chiffres absolus, les familles aisées avec enfants et les retraités fortunés sont les plus gros consommateurs. Ensemble, ces deux groupes sont à l’origine de la moitié des dépenses en produits alimentaires bio, alors qu’ils ne représentent que 39% de la population.

Proportionnellement à l’ensemble de leurs dépenses, les personnes isolées de plus de 40 ans sont celles qui en consacrent la plus grande part à l’achat de nourriture bio (4%), à l’inverse des familles avec enfants à faibles revenus (1%).

Les supermarchés classiques restent le principal canal de distribution (41,8%), mais ils perdent du terrain notamment au profit des magasins spécialisés (33%).

En moyenne, les produits alimentaires bio frais sont un tiers plus chers que leurs équivalents conventionnels. Malgré leur succès grandissant, leur part de marché ne s’élève qu’à 2,7%.

Source: Belga.