Ramus Kofoed : Chef, 3 étoiles, Bocuse d’Or et athlète de haut niveau

8 mai 2019

Rasmus Kofoed poursuit l’excellence un peu comme un athlète d’élite. Pas étonnant que son restaurant trois étoiles Michelin, Geranium, soit installé dans un stade de football.

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Rasmus Kofoed vit, selon tous les standards, une année exceptionnelle. Le chef danois est au sommet du monde de la gastronomie. Après avoir remporté le Bocuse d’Or : à savoir le bronze (2005), l’argent (2007) et l’or (2011), il est revenu à la compétition en tant qu’entraîneur et guide de de Kenneth Toft-Hansen et de l’équipe danoise qu’il a amené à la première place du Bocuse d’Or.

Comme si cela ne suffisait pas, le restaurant de Rasmus Kofoed, Geranium, a conservé ses trois étoiles Michelin lors de l’annonce du guide en février. Kofoed, est au sommet dans une ville qui est au sommet du monde culinaire en ce moment.

Toute personne familiarisée avec le niveau de dévouement nécessaire pour acquérir ce niveau de compétence : Michelinet Bocuse d’Or est consciente du niveau de son exploit. Cependant, pour Rasmus, cela semble être un position par… défaut, c’est l’excellence absolue.

Vous devez vous demander ce qui motive ce chef? Qu’est-ce qui lui fait trouver ce niveau de cohérence et de réussite? C’est quelque chose que vous pouvez entrevoir dans l’univers du sport, à l’échelon le plus élevé de la compétition. L’histoire de Kofoed pourrait avoir des parallèles très clairs avec toute histoire du top sportif, à la différence que celle-ci se joue dans le monde de la gastronomie.

Déterminé à remporter ce qui est le plus grand prix de cuisine, Rasmus Kofoed poursuivit le Bocuse d’Or avec une attention très spécifique. La compétition est réputée pour les conséquences négatives sur la vie de ceux qui s’y investissent. Ils doivent s’y consacrer complètement. Il est passé de la médaille de bronze à la médaille d’argent et finalement à son saint graal, la médaille d’or en 2011. Il n’est probablement pas besoin de rappeler le récit olympien de son aventure ici. Grâce à son entraînement, à sa discipline, à son dévouement et à sa persévérance, Rasmus Kofoed a décroché l’or et le reste appartient à l’histoire.

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Revenir en 2019, cette fois en tant qu’entraîneur, guider un jeune protégé vers une hypothétique place sur le podium est comme une histoire qui se joue dans les dernières pages des journaux du monde entier. Les grands athlètes ne deviennent pas toujours de grands entraîneurs. Pour ce faire, ils doivent comprendre la condition humaine.

L’analogie avec le sport devient d’autant plus claire que son restaurant Geranium, le premier au Danemark à recevoir trois étoiles Michelin, est situé dans le stade Parken, domicile du FC Copenhague et de l’équipe nationale danoise de football. Le restaurant est vraiment son propre lieu et même si à l’intérieur, vous ne vous sentez pas du tout dans un stade, vous ne pouvez pas vous empêcher de penser que peut-être, Rasmus Kofoed était irrémédiablemnt attiré par cela, y trouvrant comme un « terrain d’accueil » évident pour lui. Peut-être se sent-il chez lui dans ce type de théâtre, comme dans le théâtre du Bocuse d’Or.

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Quand on Rasmus demande à Kofoed comment il maintient un niveau d’excellence aussi élevé, il n’est pas vraiment étonnant que sa première réponse concerne l’entraînement physique.

«Tout d’abord, et c’est très important pour moi, j’essaie de rester en bonne forme physique», dit-il. «Je le fais depuis l’âge de cinq ans. À l’époque, je courais avec un bâton, prétendant que c’était une moto ou quelque chose du genre, et je le fais toujours. Pas avec un bâton, mais j’exerce, et je me teste.  »

Rester en bonne condition physique n’est que la base sur laquelle construire, comme tout athlète professionnel. Le mental est de loin le plus gros obstacle au succès, et Rasmus Kofoed le comprend bien, surtout que chez Geranium, son rôle est celui de leader.

« Cela ne vient pas naturellement si vous vous contentez de travailler dur, il faut aussi un équilibre », dit-il.

« Je passe beaucoup de temps dans la cuisine et c’est obligatoire, mais il s’agit également de créer un bon équilibre dans sa vie. Car si vous n’êtes pas heureux, vous aurez du mal à briller. »

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Le leadership n’est pas quelque chose qui vient naturellement à beaucoup de gens, mais Rasmus Kofoed semble avoir une idée très claire de la façon dont les gens peuvent vous suivre.

«En matière de leadership, il faut être le premier à faire les choses, quelles qu’elles soient. Toujours passer à l’étape suivante, au lieu de dire «fais ceci», je vais leur montrer comment le faire. Vous inspirez de cette manière. Nous avons une cuisine très ouverte, nous travaillons très étroitement ensemble, cela crée un bon esprit d’équipe. De plus, si une section est occupée, toutes les autres viendront l’aider. C’est le genre de mentalité avec laquelle et sur laquelle nous travaillons, nous sommes ensemble et nous en tirons le meilleur parti de notre groupe.  »

Ce n’est pas la façon naturelle dont Kofoed a de travailler, mais le chef a voulu avoir l’esprit de comprendre que tout le monde n’apprend pas de la même façon.

«J’ai appris un peu différemment, tout en participant à des tonnes de concours de cuisine, là où je devais me motiver et motiver mes collègues à être prêt le jour du concours. Je devais comprendre comment je pouvais être concentré, calme et prêt dans un environnement extrêmement stressant. J’ai donc eu besoin d’outils pour rester concentré et performant. Comment pourrais-je y parvenir?

«Vous devez être prêt mentalement, prêt à relever le défi. Physiquement, vous devez être en forme, puis gérer la logistique et votre état d’esprit. Ce sont des outils que j’utilise encore au quotidien. Même si ce n’est pas une compétition sportive, certains outils sont les mêmes. ”

Source : FineDiningLovers.com