Viande bio dans l’assiette : c’est pas gagné

19 juillet 2015

Viande-consommation-bio

Pollution, souffrance animale et autres arguments pullulent contre la consommation de viande. Cette source d’alimentation n’a jamais autant divisé. Il y a quelques jours, le couturier Karl Lagerfeld se fendait de quelques mots provocateurs : « Rien que de passer devant une boucherie, j’ai envie de vomir ». Par delà la ridicule provocation, l’homme aux lunettes noires incarne maladroitement une défiance de plus en plus prégnante sur le sujet. La communication autour du produit « viande » est à repenser.

Viande consommation bioL’une des pistes communicationnelles pourrait être de mettre en avant la viande « bio ». Dès que l’on met « bio » quelque part, le consommateur voit des petites fleurs, des champs et du beau. Mais concernant les produits carnés, il y a encore du boulot. Une étude de l’Ifop d’avril dernier, commandée par Interbev – l’association nationale inter-professionnelle du bétail et de la viande – a sorti quelques chiffres : 59% des consommateurs de viande ont déjà cuisiné un morceau issu de l’agriculture biologique. Mais parmi ces mêmes consommateurs, seuls 16% disent en manger dès qu’ils en trouvent. Autrement dit, l’argument « bio » pour la viande ne transcende pas les foules, contrairement aux œufs, aux produits laitiers et le vin.

À l’avenir, le profil du panier bio devrait donner davantage de place à la viande. Car aujourd’hui, même si une majorité de consommateurs en a déjà mangé, l’accès à ce rayon est encore limité. 9% avouent par exemple ne jamais cuisiner de viande bio, tout simplement parce qu’ils n’en trouvent pas. En province, ce choix semble être plus facile. 17% des consommateurs déclarent en manger dès qu’ils en dénichent, quand ils ne sont que 11% en région parisienne.

Forcément, la question du prix est centrale. Déjà que…

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par Franck Pinay-Rabaroust / Source Atabula.com