Google va calculer le nombre de calories sur vos photos de repas

5 juin 2015

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Grâce à Im2Calories de Google, vous allez bientôt pouvoir savoir combien de kilocalories vous avez ingérées en utilisant vos images Instagram.Grâce à Im2Calories de Google, vous allez bientôt pouvoir savoir combien de kilocalories vous avez ingérées en utilisant vos images Instagram. Capture d’écran Instagram.com
Grâce à Im2Calories de Google, vous allez bientôt pouvoir savoir combien de kilocalories vous avez ingérées en utilisant vos images de smartphone, comme celles sur Instagram.

Les gastronomes férus d’Instagram tremblent. Bientôt, grâce à Google, ils sauront (plus ou moins) exactement combien de calories leur repas compte et ce, juste à l’aide de sa photo. Selon le magazine Popular Science, Google a dévoilé cette semaine, lors d’un sommet à Boston, Im2Calories, un algorythme permettant d’analyser une photo de nourriture -oui, une image Instagram est d’assez bonne résolution pour lui- et d’en estimer le nombre de kilocalories.

Lors de la présentation d’Im2Calories, par le chercheur Kevin Murphy, l’algorythme a analysé une photo de petit déjeuner, avec deux oeufs, deux pancakes et trois tranches de bacon. Im2Calories a commencé par jauger la taille des aliments. Avant de révéler un chiffre… non révélé par Popular Science. Car le but, pour Google, n’est pas d’incriminer les gourmands quant à leur apport calorique quotidien. Non, non. Juste de « tenir un journal de ce qu’on mange, sans avoir à passer par une application tierce où l’on doit intégrer chaque aliment, puis sa portion avant d’obtenir le nombre de kilocalories ».

Un algorythme qui apprend par lui-même
Im2Calories est un système deep learning, c’est-à-dire qu’il apprend tout seul. Ainsi, il reconnaît un burger non pas parce qu’un scientifique l’a intégré dans son programme, mais parce qu’il a « vu » plusieurs images de burgers et note la ressemblance. Forcément, l’algorythme n’est pas à l’abri d’erreurs. Qui peuvent être corrigées manuellement, selon Kevin Murphy: « S’il fonctionne 30% du temps, c’est suffisant pour que les gens commencent à l’utiliser. Nous corrigerons les données, et [Im2Calories] s’améliorera avec le temps. »

Popular Science rappelle qu’il s’agit de lutter contre l’obésité. Or compter en permanence ses kilocalories peut-il vraiment aider? Quid d’autres maladies, comme l’anorexie, l’orthorexie ou la dysmorphophobie? Kevin Murphy, lui, voit déjà plus loin: « Après, nous pourrons croiser les données, et obtenir des statistiques quant aux diverses populations. Des collègues en épidémiologie et en santé publique en auraient bien besoin. » Et d’ajouter « si on peut faire cela pour la nourriture, imaginez ce qu’on peut faire avec le trafic routier, comme prévoir où se garer exactement. Tout vient de l’analyse de données, quelles qu’elles soient. »