La croquette, fierté belge

8 juin 2013

Via LeMonde.fr

Attention, il ne s’agit pas d’une blague. A quoi reconnaît-on un vrai Belge ? Il découpe sa croquette aux crevettes dans le sens de la longueur contrairement au béotien de passage qui en tranche une rondelle, la fourre dans sa bouche et crie immédiatement au feu. En l’ouvrant par le milieu, le Belge avisé peut à la fois refroidir l’intérieur avec quelques gouttes du citron toujours présent et juger de l’épaisseur de la croûte, de la texture de la béchamel et de la densité de crevettes grises dans l’appareil. D’Ostende à Bruxelles, Wallons et Flamands partagent ce plat inscrit au patrimoine gastronomique et on ne plaisante pas avec ce symbole (trop rare) de l’unité nationale. Chacun s’échange les meilleures adresses (en dehors de la maison) et Bruxelles n’en manque pas. Celles de la Taverne du Passage sont réputées et, pour y avoir goûté, je confirme alors qu’elles sont décevantes aux Armes de Bruxelles (racheté par Flo) avec leur croûte quasi aussi épaisse que celle d’une boulette de kebbe (boulette libanaise). Celles de Brasserie de la Villa Lorraine, de La Belle Maraîchère et de François, place Sainte-Catherine, ont également la cote. A chacun ses goûts car il existe de nombreuses variantes, alimentant autant de querelles de chapelle. Il y a ceux qui mettent de la tomate dans la béchamel, ceux qui épluchent les crevettes à la main et ceux qui les achètent toutes prêtes congelées, ceux qui ajoutent du fromage ou servent les croquettes en duo – une fromage, une crevettes –, ceux qui ajoutent une bisque réduite, etc.

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