Taxer la malbouffe ?

7 mars 2012

Un rapport de l’ONU dénonce le laxisme des gouvernements. L’organisation propose que l’on taxe les sodas et les aliments très gras. Les détails de la proposition dans Le Soir

Trois millions. C’est le nombre d’individus sur terre qui meurent chaque année en raison de la malbouffe. Un chiffre méconnu et ahurissant à la fois qui indique une fois de plus que l’obésité est devenue un nouveau fléau mondial.

Aux Etats-Unis, par exemple, les enfants pourraient avoir une espérance de vie plus courte que leurs parents en raison de leurs mauvaises habitudes alimentaires. Et les pays en développement sont de plus en plus touchés par ce fléau.

Fort de ce constat très inquiétant, le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, le Belge Olivier De Schutter, a présenté ce mardi un bilan accablant. Dans sa ligne de mire : les gouvernements, qui, à son sens, ne garantissent pas suffisamment le droit à une alimentation saine ; mais aussi l’industrie alimentaire, qui est responsable d’une exposition accrue à la malbouffe.

Plus concrètement, le rapporteur spécial de l’ONU a invité les gouvernements à taxer les sodas et les aliments à teneur élevée en graisses, sel et sucre.

Pour l’expert onusien, taxer les sodas et les aliments très gras, très salés et très sucrés pourrait faciliter le financement des campagnes de prévention sur les régimes alimentaires sains. Notamment en faveur des fruits et légumes. Ses exemples ? Le Danemark, la Finlande, la France et la Hongrie où des taxes sur ce type d’aliments existent. « Une taxe de 10 % sur les sodas, ayant des effets négatifs considérables sur la santé, pourrait entraîner une baisse de 8 à 10 % des achats de ces boissons », indique le rapport. (Source Le Soir.be)

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