On a trop souvent tendance à considérer la cuisine de brasserie comme un genre mineur. C’est une erreur. Une vraie brasserie, la bonne, se doit d’être ce lieu fidèle qui régale chaque jour, envers et contre tout, comme un phare dont la lumière rassure quand tout tangue.

À Bruxelles, la Brasserie de la Patinoire incarne parfaitement cette idée. Ouverte sept jours sur sept, elle offre ce plaisir constant : un dimanche soir en famille, un déjeuner animé entre amis sur la terrasse qui s’ouvre sur le Bois de la Cambre, ou un dîner plus intime à l’une des tables discrètes.

Ici, la qualité de la cuisine élève l’adresse au rang d’incontournable. Loin des assiettes formatées, les plats portent la signature d’un vrai chef. En salle, Frédéric Eberhart orchestre l’accueil avec le professionnalisme et la complicité évidente de ceux connaissent intimement l’esprit brasserie.

La carte illustre cette maîtrise : croquettes de crevettes maison, cervelle de veau meunière, tartare de thon rouge à l’avocat, gelée de yuzu et mangue pour ouvrir l’appétit. Pour les amateurs de viande : onglet à l’échalote, tartare de bœuf minute, entrecôte irlandaise. Côté mer : cabillaud pané à la mie de pain frit, sauce tartare, sole meunière, turbotin poêlé, légumes et pommes croquettes. Les plats de tradition réconfortent tout autant : rognons de veau à la dijonnaise, vol-au-vent de poularde, demi-poulet rôti servi avec compote, frites et salade. Sans oublier le banc d’écailler, tenu par un spécialiste unanimement salué.

Une maison vivante, baignée du doux brouhaha des clients, où la musique n’est autre que celle des conversations. La Brasserie de la Patinoire prouve qu’une brasserie peut être, jour après jour, un véritable rendez-vous de gourmets.

LD