La Fermette
Au bout du chemin, la belle auberge.
Le bonheur pourrait s’arrêter pour certains dans de vaines esbroufes, ajoutant des dorures aux paysages, on lira plutôt dans ce lieu et son décor une poésie presque envoûtante, et répétée à chaque venue. C’est qu’il faut monter là-haut, sur les hauteurs de Dinant la mosane, pour arriver ailleurs ; un ailleurs qui transporte dans l'un des plus beaux villages de Wallonie. Il faut aussi prendre le temps d'admirer, en passant, le somptueux château-ferme qu'abrite le joli village de Falaën. Et de reconnaître qu’on devrait saluer le temps, s’incliner, lui donner raison, se dire qu’il est ami. C'est là, au détour d'une route champêtre que l'on découvre un cadre que l'on pourrait imaginer être né de la palette d'un peintre que se trouve la Fermette.
L'établissement a vécu ses premiers coups de fourchette il y a quelques décennies, costumé façon belle auberge avec ses pierres du pays et son lierre qui verdit la façade, le lieu y recevait déjà les gourmands du coin et d'un peu plus loin.
Et si, dans bien des endroits, le temps assène des morsures, ici il se fait doux, il caresse.
Dans la salle à manger, on y vit encore au rythme du feu ouvert, où se racontent encore de belles côtes à l’os (on ne change pas une signature), l’hôte y prend aussi la mesure du programme gourmand. Michael Vancraeynest a fait le choix de la générosité et de la cohérence. A l'heure de l'environnement méprisé et d'une manière de se nourrir qui piétine les petits paysans, il met sa créativité au service de la proximité en travaillant avec des producteurs de première veine qui révèlent sa démarche. Entre ses mains, le populaire devient presque noble, et le naturel est sa planche de salut.
En témoin, le menu Saisonnier, décliné en 3, 4, 5 ou 6 services au rapport prix-plaisir jubilatoire : Terrine de marcassin et foie gras en croûte, Saint Jacques, panais, hollandaise à l’estragon, Ravioles de crevette tigrée, bouillon de tête vivifié au gingembre, Poisson du moment, chorizo et butternut, fregola à l’encre de seiche, Entrecôte, olives et beurre d'anchois, Gigue de chevreuil, jus au cassis et lavande, pickels de radis blanc et aïoli noir, Pomme Granny et sorbet Roquefort et Chocolat blanc, olives vertes et thym.
En regard de cette bienveillance inépuisable, il y a bien entendu le sourire de Sarah, plus que maîtresse de maison, elle vit comme une vraie complice chaque couvert.
Une adresse dont la simplicité et l'authenticité font loi, un coup de coeur à répétitions.
LD
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