Il est des maisons qu’on dirait éternelles.

Celles qu’on pourrait décrire les yeux fermés : pour les murs, pour les bois, pour les visages, pour les sourires, pour le service, pour les cuissons, pour les sauces, pour les vins… pour tout ce qui fait qu’on y revient.

La Branche d’Olivier, maison de village nichée aux portes de la réserve naturelle du Kinsendael à Uccle, cultive cet esprit de refuge. À deux pas à peine, la ville vrombit, mais ici souffle un air de campagne apaisé. L’adresse traverse les années sans se défaire de son âme, fidèle à une cohérence qui l’a tenue à l’écart des modes passagères. Lambris et carrelages d’autrefois composent un décor d’authentique maison de bouche, qui n’aurait pas déplu aux faubourgs parisiens.

Avec pour sous-titre « bistrot gourmand », la maison annonce la couleur : tradition et brasserie inspirée.

Les plats s’affichent sans détour : Œuf poché aux crevettes grises et sauce mousseline, Tartare de saumon et foie gras à l’huile de noisette, Poêlée de ris de veau au foie gras et poireaux fondants, ou encore Rognons de veau rôtis à la moutarde d’estragon.

Fidèle à la saison et à l’humeur du marché, l’ardoise propose chaque jour ses suggestions. On succombe volontiers au Boudin noir "Parra" aux pommes et salade frisée, à la Salade tiède de Lentilles et Saucisse de Morteau, au Homard rôti aux épices, ou encore au Rôti de Turbot au Beurre Blanc et Craquant de Lard.

L’assiette reflète l’inspiration du chef Jean-Claude Demurger, rôtisseur et saucier accompli.

La cave n’est pas en reste : une centaine de références solides, enrichies d’une quinzaine de suggestions mouvantes au fil des jours. Autant de promesses d’accords justes et gourmands.

Le service, enfin, s’accorde à l’ensemble : précis, attentif, chaleureux. Enthousiasme et bienveillance rythment cette maison vivante, où tradition et sincérité composent une partition sans fausse note.

On aime, tout simplement.

LD