Des vins frelatés vendus comme du Bordeaux en Belgique notamment

29 juin 2016

Un entrepreneur belge Roger Geens, jugé en France pour avoir commercialisé des millions de litres de vins frelaté sous de fausses appellations de Bordeaux, a été condamné à verser un demi-million d’euros de dommages et intérêts à diverses organisations.

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Lourdement handicapé en raison d’un accident vasculaire cérébral survenu en 2006, M. Geens, 78 ans, a toutefois été relaxé au pénal. Lors de l’audience, l’essentiel des débats sur ce dossier, remontant à 2002, avaient porté sur la possibilité de juger un homme incapable de comprendre son accusation et de se défendre.

Ce dossier, qui remonte à 2002, est considéré comme la plus grande fraude de l’histoire récente des vins de Bordeaux.

M. Geens, fondateur du groupe du même nom qui, à son apogée, employait 600 salariés, était soupçonné d’avoir produit et commercialisé au Bénélux et en Europe du Nord des dizaines de milliers d’hectolitres de vin coupé ou frelaté.

Ce vin était écoulé via une nébuleuse de sociétés propriétaires de 1.000 hectares de vignes répartis sur 19 domaines, dont 14 autour de la ville de Bordeaux (sud-ouest).

Au civil, Roger Geens a été condamné à verser 200.000 euros à la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, 150.000 euros à l’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir et 150.000 euros à l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), l’organisme public qui défend les labels.

Parallèlement à la procédure en France, une négociation sur les intérêts civils est en cours entre les parties civiles et la justice belge.

Source AFP