Horeca: ils étaient un millier à manifester contre la «boîte noire»

27 janvier 2015

Entrepreneurs et travailleurs de l’Horeca ont réclamé une baisse des charges sur le travail et de la TVA.

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Un peu plus de 1.000 entrepreneurs et travailleurs de l’horeca ont manifesté mardi place de la Monnaie à Bruxelles afin de demander au gouvernement qu’il prenne des mesures destinées à compenser l’introduction de la caisse intelligente, à laquelle l’inscription est obligatoire pour le 28 février. La baisse des charges sur le travail constitue la principale revendication du secteur.

Des entrepreneurs et indépendants de tout le pays ont rallié le centre de Bruxelles mardi à l’appel des fédérations Horeca Bruxelles, Vlaanderen et Wallonie. Ils ont fait entendre leur voix contre la « boîte noire » de l’horeca : une caisse enregistreuse intelligente dont devront bientôt être équipés les quelque 50.000 établissements du pays.

Moins de charge
« La caisse n’est pas le problème, c’est le climat dans lequel elle est introduite », estime Filip Vanheusden, président de Horeca Vlaanderen. La crise économique a durement touché le secteur depuis 2009, qui craint maintenant de voir 63.000 emplois s’évaporer en raison des contraintes qu’impliquera la caisse intelligente.

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« Il est pourtant possible de donner un avenir à tous ces gens ! », poursuit Yvan Roque, le président de Horeca Bruxelles. Afin de pérenniser l’emploi, les trois fédérations sectorielles demandent la baisse des charges sur le travail, l’abaissement de la TVA sur les boissons de 21 à 12 % ainsi qu’un régime plus souple pour ce qui concerne les heures supplémentaires.

Sébastien, un jeune chef, a ouvert son restaurant, « L’Atelier 28 » à Lasne, il y a maintenant trois ans, dans un contexte déjà difficile. « La cuisine est ma passion et ma vie, mais j’ai déjà regretté de m’être lancé en tant qu’indépendant », avoue-t-il. « Nous sommes trois pour faire tourner un restaurant de 35 couverts. C’est impossible d’engager du personnel supplémentaire. Un employé me coûte 40.000 euros par an, pour seulement 18.000 euros qui vont dans sa poche ».

Des propos que confirme un autre restaurateur venu de la province du Luxembourg pour manifester. « J’ai 60 ans, et il n’est pas rare que je doive encore finir la vaisselle à trois heures du matin », explique-t-il. « On évoque souvent le travail en noir quand on parle de l’horeca, mais c’est de l’histoire ancienne. La plupart des clients paient avec des cartes de crédit ».

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Source LeSoir.be